Un regard oblique : la peinture après 1970
Des
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Jusqu'à ce que
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L'exposition
En 1970, la peinture avait été déchargée de ses fonctions de médium dominant des arts visuels. Dans les années 1960, les artistes ont expérimenté de nombreux nouveaux médiums et de nouvelles façons de concevoir une œuvre d’art. La peinture, notamment la peinture abstraite, n’occupe plus le devant de la scène. Libérés de la recherche de la pureté picturale, les peintres n’en ont pas moins continué à explorer le médium, tout en intégrant ce qu’ils ont appris des nouvelles pratiques et préoccupations qui ont suivi les grandes heures du modernisme. Si la peinture est désormais perpétuellement « dans le doute », elle semble pourtant s’épanouir, continuer à retenir notre attention, être une voie d’invention et d’expérimentation.
Un regard oblique illustre ce changement de terrain tel qu’il s’est produit au Canada. L'abstraction, la forme, le geste, la couleur, les caractéristiques physiques des matériaux utilisés continuent de préoccuper les peintres. Mais ils ne représentent plus d’une part une distillation totalisante du médium en un langage privé d’expression de soi, ou sa réduction à un langage purement optique, d’autre part. Au contraire, les peintres ont désormais tendance à traiter ces obsessions comme des ingrédients, faisant partie d’un inventaire de signes et de procédures partagés, parfois destinés à être parodiés, ou mis à un service inattendu, ou simplement exploités pour un plaisir éhonté.
-Pan Wendt, conservateur