Cette exposition présente la dernière installation à grande échelle d'Erik Edson, de Sackville. ruines (2017), aux côtés d'une sélection d'œuvres couvrant près de deux décennies de la carrière de l'artiste. Initialement connu comme graveur, la pratique d'Edson s'est étendue à la sculpture et à l'installation informée par les qualités de son médium d'origine, en particulier la façon dont la gravure reproduit les images au moyen d'un processus qui implique inévitablement une traduction. Pour Edson, ni regarder ni créer des images ne sont des expériences neutres, encore moins naturelles, et grâce à l'utilisation d'images trouvées, de formats de décors de scène et d'autres tactiques qui attirent l'attention sur l'acte de regarder, il démontre comment nos expériences visuelles sont ancrés à la fois dans les habitudes du corps et dans un réseau d’images en circulation. Edson met davantage l'accent sur les relations partielles ou allégoriques avec son sujet grâce à l'utilisation de dispositifs tels qu'une ombre dédoublante, un orifice dissimulant ou une silhouette opaque. Il se concentre souvent sur le monde naturel, si souvent le site de fantasmes humains de pure expérience, et pourtant le sujet des archives culturelles visuelles peut-être les plus riches de toutes, les mythes attachés aux animaux et au paysage. Les fictions sur la nature d'Edson, ses « autres histoires », partagent avec les mythes une inéluctabilité intemporelle, ainsi qu'une référence au passé, et pourtant elles ne participent pas de l'illusoire, du grandiose ou du romantique. Au lieu de cela, ils sont familiers même s’ils impliquent des combinaisons énigmatiques ; ils habitent l'expérience quotidienne et emploient des images et des matériaux vernaculaires ; ils partagent des secrets de polichinelle.

-Pan Wendt, conservateur

Co-organisé par la Galerie d'art du Centre de la Confédération et la Galerie d'art Owens, Université Mount Allison