Motion - Centre des arts de la Confédération
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28 avril 2018

L'exposition

Ce double raison d'être initie des processus et des actions souvent absurdes, voire absurdes, dans les œuvres exposées, une sorte de cercle infernal qui dirige notre attention vers la question planétaire de la production alimentaire et énergétique. Leurs réserves, qui ne sont pas toujours renouvelables, deviennent une zone test réclamant des alternatives inventives. Destruction et mort, nourriture et survie : le mouvement devenu urgent à l'intersection de ces réalités incontournables est porté par les artistes et leur observation du monde d'aujourd'hui.

C'est en partie ce que montrent les œuvres sélectionnées par BGL et Michel de Broin, où le mouvement humain remplace les moteurs à combustion pour propulser des véhicules relookés, dépouillés de leurs composants mécaniques. Chez Pascal Grandmaison, la nature, labourée et fouillée, organique et nourrissante, paraît si sublime que toute crainte qu'elle puisse nous empoisonner s'efface dans le grain subtil des textures et des matières. Nadia Myre, d'origine algonquine, décrit ce qui disparaît de la culture lorsque les brumes du paysage cachent des tentatives de survie et que Jean-Pierre Aubé crée des paysages sonores et visuels à partir des ondes radio qui polluent le ciel. Patrick Bernatchez explore le cycle éternel de la vie et de la mort, de la renaissance et de la mutation.

Les mythologies du corps constituent un autre large champ d'exploration pour certains artistes, notamment Caroline Boileau, qui regarde le corps en relation avec la maladie et la santé, tandis que Myriam Laplante le situe dans une sphère machiavélique d'expérimentation grotesque. Chih-Chien Wang nous emmène en direction de la cellule familiale, où l'expérience quotidienne est explorée à travers la relation entre culture et alimentation. Nelson Henricks et Eduardo Menz trouvent tous deux le moyen de nous confronter à une fin imminente, Henricks dans un compte à rebours mécanique et Menz dans un ralenti poétique qui évoque plus un gémissement prolongé qu'une disparition brusque.

Organisé et diffusé par la Galerie l'UQAM et organisé par La Fabrique d'expositions, un collectif de commissaires montréalaises, Julie Bélisle, Louise Déry et Audrey Genois.