Cet hiver, le Musée présente des paysages énigmatiques choisis de cet artiste établi à l'Île.
(Charlottetown, Î.-P.-É.) – Le Musée d'art du Centre de la Confédération (MACC) présente une nouvelle exposition de paysages dramatiques, de mondes oniriques et de personnages fantomatiques de l'artiste établi à l'Î. .-P.-É. Gérard Clarkes.
À compter du 16 janvier 2021, vous pourrez voir Gerard Clarkes : terre hantee au MACC, exposition qui regroupe des œuvres peintes à Toronto dans les années 1960 et 1970 ainsi que des portraits et d'autres œuvres produits ces dix dernières années.
La plupart de ces œuvres n'ont jamais été exposées au Canada atlantique et l'exposition est une rétrospective d'un moment critique de la carrière de cet artiste.
« Cette exposition a pour mais de présenter les peintures de Gerard Clarkes à un nouveau public, commente Pan Wendt, conservateur du MACC. Nombre d'entre elles sont magiques et nous sommes ravis de les montrer à un public qui n'avait jamais eu l'occasion de les voir avant maintenant. »
Né en 1934, Clarkes a étudié les arts dans sa ville natale, Winnipeg, ainsi qu'à Montréal et Toronto. Dès le début des années 1960, il était représenté par d'importantes galeries d'art de Toronto et Montréal et avait eu des expositions solos à Toronto et Vancouver. Au milieu des années 1960, il a été nommé directeur artistique à l'Université York, puis directeur de la Burnaby Art Gallery.
Gerard Clarkes : terre hantee présente des œuvres qui défient toute catégorisation facile. Ses peintures représentent souvent des personnages énigmatiques campés dans des paysages évocateurs, tels des comédiens placés dans un tableau.
Parlant de son exposition formative Gerard Clarkes : transcendant, les critiques ont éprouvé de la difficulté à le situer dans un contexte ou à classer son œuvre, alors même que ses peintures touchaient manifestement un point sensible chez les amateurs et les collectionneurs d'art des années 1960.
En 1964, la critique d'art manitobain Robert Ayre écrivait « Clarkes est un peintre singulier qui nous entraîne dans un monde onirique qui lui est propre et qui nous fascine. » Pour sa part, Dorothy Pfeiffer du Montreal Gazette écrivit « Certains des personnages aux vêtements incongrus de Clarkes apparaissant comme des fantômes d'une époque antérieure ; comme des âmes perdues errant dans le crépuscule d'une prairie. » Elle conclut que « Le temps est et n'est pas l'essence des peintures de Clarkes. »
Les œuvres de Clarkes font partie de nombreuses collections publiques et privées dont celles du Agnes Etherington Art Centre, de l'Université Queen's, de la Woodstock Art Gallery et du Musée des beaux-arts de Montréal. Depuis 1985, il se consacre exclusivement à la composition musicale, mais il est activement retourné à la peinture au cours de la dernière décennie. Il habite au Mont Buchanan, Île-du-Prince-Édouard, depuis 1990.
Parlant de cette exposition, Pan Wendt dit : « Ces œuvres nous interpellent aujourd'hui parce qu'elles articulent un sens du déracinement et un sentiment d'incertitude par rapport à l'endroit où nous nous trouvons en ce moment. »
Gerard Clarkes : terre hantee sera en montre du 16 janvier au 9 mai 2021. Elle a été créée par le Musée d'art du Centre de la Confédération avec l'appui du Conseil des arts du Canada. On lancera le catalogue de l'exposition plus tard cet hiver.
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Légendes : [1] Le pasteur de campagne, 1968/1987, huile sur toile, 76 x 102 cm ; [2] Portrait de l'artiste en tant que jeune homme, 1962, huile sur panneau, 117 x 73 cm ; [3] Parabole de la bête lune, 1983, huile sur toile, 119 x 174 cm.